Avec la signature de la Convention de Paris en 1919, les frontières nationales ont été soulevées du sol pour disséquer l'atmosphère dans les espaces aériens nationaux. Alignées sur les frontières intérieures et situées à douze milles marins des côtes, ces nouvelles frontières invisibles ont répondu à l'arrivée récente de la puissance aérienne. La gouvernance du ciel a formé les principes de coopération nécessaires pour les voyages aériens internationaux et a créé de vastes zones de ciel intermédiaire partagées appelées «espace aérien international». La tendance actuelle à la décentralisation de la politique internationale en faveur du nationalisme, a déjà commencé à tester certains des accords les plus fondamentaux entre les nations, y compris les accords invisibles qui contrôlent nos cieux.
L'œuvre International Airspace revient aux vingt-sept pays signataires de la Convention de Paris pour former un nouvel espace aérien collaboratif, cent ans après l'accord initial. Grâce à des échanges avec des personnes de chacun des pays signataires, des échantillons d'air locaux ont été collectés, combinés puis utilisés pour souffler un vaisseau en verre, un nouvel espace aérien international fragile construit sur la confiance et la collaboration. Avec ce nouvel espace aérien se trouvent les colis qui ont parcouru le globe pour chaque échantillon, portant les marques postales et les contrôles douaniers nécessaires pour entreprendre leurs voyages.
Poursuivant un voyage à travers les frontières, l'œuvre Globus a avalé sa propre surface. Formé à partir d'un jerrycan, autrefois utilisé pour transporter du carburant ou de l'eau, le navire est perforé jusqu'à ce qu'il soit largement transparent, révélant une sphère d'aluminium à l'intérieur. Coulé à partir du matériau retiré de la peau du vaisseau et trop grand pour passer par sa bouche, le globe solide reste internalisé dans le corps à partir duquel il est formé.